D’anciens chercheurs du CNRS de Marseille ont créé un kit capable de dénombrer le nombre de légionelles dans un milieu aquatique, et cela sous 48 heures. Ce processus facilite donc grandement le contrôle en matière de légionellose.
Concrètement, comme le rappelle le site 20 Minutes, « la légionella pneumophila est une minuscule bactérie présente dans l’environnement pouvant causer de graves dégâts. Après s’être développée dans l’eau à une certaine température, notamment dans les canalisations d’eau chaude, cette bactérie peut provoquer la légionellose, une maladie pulmonaire infectieuse potentiellement mortelle, notamment auprès des plus fragiles »
Pour rappel, 40 000 cas sont recensés chaque année à l’échelle planétaire. En conséquence, l’ensemble des 220 000 établissements français recevant du public et disposant d’un système d’eau chaude sanitaire, doivent légalement s’astreindre à un processus de contrôle très strict en la matière afin d’annihiler cette menace, ou du moins la maîtriser avec efficience.
12 jours de délai en moins par contrôle
Sam Dukan, Eric Agostini et Audrey Dumont ont donc lancé en août 2016 leur start-up, C4Hydro (basée à l’incubateur de Luminy), afin de commercialiser un kit de détection bactériologique ramenant le délai de contrôle des légionelles de deux semaines à deux jours seulement.
« Avec ce kit (baptisé Legio EZ-Test), on prélève de l’eau, on suit le protocole simple, et après une période de 48 heures, si la solution se colore, c’est que la bactérie est présente », résument-ils.
Ce dispositif sera commercialisé à la fin du mois de juin pour un coût oscillant entre 200 et 300 euros pour le kit de départ, puis entre 50 et 60 euros par analyse. Le potentiel de la start-up est quant à lui considérable puisque 10 000 tests sont réalisés chaque année dans l’Hexagone.
Quant à l’international, il pointe déjà le bout de son nez avec l’intérêt grandissant « de grands groupes de niveau mondial dans le domaine de l’hôtellerie ou de la gestion de bâtiments publics », ajoute 20 Minutes.