Désormais incontournable, l’AfricaCom, plus grand salon des télécoms en Afrique rassemblant des professionnels de l’industrie venant de tout le continent, a attiré cette année plus de 14 000 personnes. L’Africa Tech et la présentation du programme ASIP de Telecel Group ont notamment marqué le salon.
L’Afrique est devenu un acteur clé dans le domaine de l’innovation et de la technologie. C’est le principal enseignement de la 22e édition de l’AfricaCom, l’évènement le plus important et le plus influent en Afrique dans le domaine de la technologie, des médias et des télécommunications.
Plus de 14 000 participants, 500 exposants et 450 orateurs se sont donné rendez-vous du 12 au 14 novembre dernier au Cape Town International Convention Centre, en Afrique du Sud. Sous le thème « Accelerating enterprise digital transformation in Africa », cette grande messe annuelle a été l’occasion pour les experts de discuter économie digitale, 5G, ou intelligence artificielle.
Au coeur des discussions : l’inclusion numérique à long terme de l’Afrique, mais également le développement du capital humain, les problématiques d’accessibilité au réseau, la sécurité des données, l’éducation, le cadre réglementaire et même la parité entre les sexes.
« L’un des points forts pour nous, en tant qu’organisateurs de l’évènement, a été le succès incontestable d’Africa Tech, que nous prévoyons encore plus grand l’année prochaine, étant donné la vitesse à laquelle la technologie étend son influence », s’est réjoui Tom Cuthell, directeur de l’évènement.
« Elever le niveau des économies africaines »
Organisé au sein du salon AfricaCom, l’Africa Tech se veut un espace de réflexion sur la façon dont l’innovation technologique peut optimiser les systèmes et les processus, améliorer l’efficacité, stimuler la productivité et satisfaire les clients dans des contextes industriels spécifiques tels que l’agriculture, les soins de santé, les villes intelligentes et la finance. Son objectif : accélérer la transformation numérique afin d’élever le niveau des économies africaines.
Au cœur de cette révolution, les startups étaient évidemment très représentés à Cap Town. L’opérateur téléphonique Telecel Group était en effet là pour parler de l’ASIP (Africa Startup Initiative Programme), un incubateur de startups qui contribue au développement de nouvelles entreprises sur le continent africain, en les présentant à des organisations internationales pour leur permettre de rencontrer de nouveaux partenaires économiques.
En 2018, pas moins de 146 startups réparties entre 19 pays africains ont levé 1,16 milliard de dollars. Une somme « vertigineuse » qui prouve que l’Afrique « est à un tournant majeur dont devraient se saisir les Etats pour mieux structurer le secteur », jugent Haweya Mohamed et Ammin Youssouf, fondateurs d’Afrobytes, premier hub digital dédié à la Tech africaine.
Telecel Group propose l’infrastructure nécessaire
Conscient du rôle central que les startups sont appelées à jouer sur le continent, Telecel Group a parrainé une dizaine de jeunes pousses pour l’AfricaCom. « Telecel Group se concentre sur les besoins de la population. En découvrant et en sélectionnant des startups qui font la différence, nous aidons à combler les lacunes et les besoins non satisfaits de la société », a expliqué Nicolas Bourg, associé chez Telecel Group.
« Nous nous concentrons sur le développement de notre connectivité haut débit, nos centres de données, nos incubateurs et tout ce qui peut aider les startups à se développer. Nous construisons l’infrastructure nécessaire afin de répondre à ces besoins », a ajouté le PDG de Telecel Group, Mohamad Damush.
La question de l’accessibilité est en effet cruciale afin que les services numériques et de télécommunications aient un impact réel dans la vie des citoyens. C’est l’avis de Rob Shuter, PDG de MTN Group, premier opérateur télécom africain en termes de revenus et d’abonnés mobiles. « L’Afrique est caractérisée par 60 % de la population âgée de moins de 24 ans. C’est ce que nous appelons la génération « born digital« , car elle adopte très rapidement les services numériques une fois qu’elle dispose de la connectivité », a ajouté M. Shuter. Pour le dirigeant, ce « dividende démographique » permet d’espérer un avenir productif et innovant pour le continent.
Une conviction partagée par Tom Cuthell, pour qui l’AfricaCom doit être le lieu permettant « la pollinisation croisée d’idées et de synergies commerciales » indispensables pour libérer la créativité, l’innovation et l’initiative entrepreneuriale sur le continent.