Adoptée par la cité phocéenne en décembre, la Convention d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi (CALPAE), dotée d’un budget de 1,4 million d’euros, démontre la volonté des élus locaux de lutter contre la précarité.
Comme le souligne le site de la municipalité, cette manne financière a par exemple découlé, le 20 janvier dernier, sur la première Nuit de la Solidarité :
« Plus de 800 bénévoles répartis sur 120 équipes de maraudes, en collaboration avec le Samu social et les associations, ont (en effet) couvert l’hyper-centre ainsi que les principaux noyaux villageois périphériques afin d’aller à la rencontre des sans-abris, et de remplir avec eux un questionnaire visant à l’établissement d’un état des lieux des situations et des besoins. Plus de 400 personnes en situation de sans-abris ont ainsi pu être recensées uniquement sur la voie publique ».
La municipalité a présenté les chiffres-clés des personnes sans-abri rencontrées lors de la 1ère nuit de la solidarité :
- 4 personnes sur 5 sont des hommes ;
- La moyenne d’âge est de 43,7 ans ;
- 70% sont des personnes vivant dans la rue depuis plus d’un an, et 41% depuis plus de 5 ans ;
- 53% n’appellent plus ou n’ont jamais appelé le 115 ;
- 85% des personnes à la rue ne dispose pas d’un accompagnement d’une structure sociale ;
- 57% n’ont aucune ressource fixe ;
- 37% ne peuvent pas prendre une douche régulièrement ;
- 48% ne peuvent pas prendre un repas chaud régulièrement.
Face à ce malheureux constat, cette dernière s’engage donc à :
- l’ouverture de deux centres d’hygiène ;
- l’ouverture de places d’hébergement d’urgence ;
- le soutien financier aux associations ;
- la coordination des maraudes alimentaires ;
- la création de bagageries.
Trois nouveaux centres d’accueil ouverts
La Ville ajoute que « 100 places d’hébergement d’urgence ont été ouvertes pour les familles en grande précarité et les femmes victimes de violences ». Et cela, via l’inauguration, le 20 juin dernier, d’un nouveau centre d’hébergement et d’accompagnement social, « Entr’elles » au 3 rue du Charvet (3e) à destination des femmes en grande marginalité. Il s’agit concrètement du troisième site d’accueil du genre porté par la municipalité, après « l’Auberge marseillaise » (8e) et « la Digue » (10e).