La région Nouvelle Aquitaine expérimente actuellement un car utilisant un biocarburant obtenu à partir de déchets viticoles. Ce dernier effectue le tronçon Bordeaux-Blaye.
Selon Ouest France, le véhicule est alimenté par le biocarburant ED95 produit par l’intermédiaire « des peaux, pépins et rafles issus du pressage des raisins, qui sont fermentés pour obtenir un alcool brut. Cet alcool est ensuite déshydraté pour aboutir, avec un peu d’additifs, au bioéthanol. »
Par ailleurs, l’ED95 présente de nombreux avantages surtout dans une région viticole telle que le Bordelais. Un positionnement géographique permettant de recycler facilement les déchets provenant des vignes et des chais. « Dans l’absolu, l’ensemble des résidus viticoles produits en Gironde permettrait de faire rouler plus de 200 cars », poursuit cette même source.
Son apport écologique n’est pas non plus négligeable, confirme Françoise Coutant, vice-présidente Nouvelle Aquitaine, en charge du climat et de la transition énergétique : « En termes de pollution, l’ED95 permet aussi de diminuer les gaz à effet de serre de 85 %, l’oxyde d’azote de 50% et les particules fines de 70 %. »
Un développement du concept en vue
Ainsi, l’essai pourrait être converti et les trajets du genre multipliés dans la région. Toutefois, cette évolution demande du temps et cela pour plusieurs raisons. Premièrement, ce carburant est légalisé depuis moins d’un an sur le territoire, d’autre part, il n’existe à ce jour qu’un seul constructeur de cars avec une motorisation adaptée : le Suédois Scania.
Les coûts sont donc encore un peu excessifs en raison d’un système qui n’est pas encore démocratisé. Sans oublier qu’une maintenance d’un tel véhicule reste 20 à 30% plus chère que les classiques du genre. Pour autant, ce problème n’est pas insurmontable conclut l’élue : « La Région est là aussi pour pallier le surcoût lié à une telle innovation. »