Même si à Strasbourg tout n’est pas encore opérationnel pour les personnes en situation de handicap, la ville d’Alsace a pris le taureau par les cornes. Une situation saluée par l’Association des paralysés de France.
La question de l’accessibilité des personnes en situation de handicap dans les villes de France est un des enjeux actuels majeurs et celui également des années à venir. Car avec 20% de Français concernés et même 40% si l’on tient en compte de ceux faisant face à un handicap temporaire, faire en sorte de créer des rampes d’accès et d’aménager l’espace public (commerces, administrations, lieux publics…) pour permettre aux personnes en fauteuil roulant d’être autonomes est désormais inscrit dans le plan d’action des politiques de la ville.
Pour autant, beaucoup de chemin reste à faire, la loi sur l’accessibilité des bâtiments avait dans un premier temps arrêté au 1er janvier 2015 l’obligation pour les bâtiments publics de mettre en place les mesures nécessaires. Mais face au retard pris par bon nombre de communes, le cap est désormais fixé à 2024.
Dans ce contexte, Strasbourg a semble-t-il bel et bien pris le taureau par les cornes. La ville d’Alsace avait dans un premier temps été assez sèchement notée dans le dernier baromètre de l’Association des paralysés de France datant de 2014. Strasbourg avait en effet reçu une note de 9/20 pour « l’accessibilité des équipements municipaux » mais s’était déjà vu gratifier d’un 21/21 en raison de la « politique locale volontariste ».
L’APF satisfait par la politique de Strasbourg
Strasbourg a retenu la leçon puisque trois années plus tard à peine, la branche locale de l’association nationale reconnaît que des améliorations notables ont été faites. Pour Thomas, un Strasbourgeois se déplaçant en fauteuil électrique, « Strasbourg reste une ville très accessible, et c’est très agréable. Après, c’est sur des détails, des bars, des commerces mais sur les établissements de tête, tout est accessible ».
Même son de cloche du côté de la déléguée départementale de l’Association des paralysés de France, Isabelle Scheuer qui note tout de même que « beaucoup de cabinets médicaux ne sont pas accessibles et on est obligés de se constituer nous même un petit annuaire des lieux où l’on peut aller » . La femme atteste en revanche du fait que « lorsqu’on est en situation de handicap, c’est plus simple d’habiter à Strasbourg qu’à la campagne ».
Sébastien Lavaux, responsable de la société strasbourgeoise Accessibilité et Handicap, effectue un travail sur le terrain. L’entreprise créée en 2007 gère actuellement plus d’une centaine de dossiers de travaux visant à favoriser l’accès aux commerces et bâtiments publics des personnes en situation de handicap. Une société qui travaille de concert avec l’Eurométropole (nom de la métropole du grand Strasbourg) depuis 2014.
En un peu moins de trois années, Strasbourg a semble-t-il bien saisi toute l’importance de la question de l’accessibilité des personnes en fauteuil roulant.
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