Kraaft, qui se présente comme le WhatsApp du BTP, vient de lever 13 millions d’euros pour son application de suivi de chantier. Ce nouveau tour de table a été mené auprès de ses premiers investisseurs et de nouveaux comme Dawn Capital et Brick and Mortar. Il permettra à la jeune pousse française de bétonner sa solution, en y intégrant notamment l’IA, pour aller à la conquête du monde.
Le secteur du bâtiment est l’un des plus complexes et des plus pénibles du monde. Mais de nouvelles solutions technologiques tendent à le simplifier et le rendre cool. Comme celle proposée par Kraaft. La startup française, qui se présente comme le WhatsApp du BTP, a développé une application pour centraliser tout le suivi de chantier.
L’appli de Kraaft réconcilie équipe de bureau et équipe de terrain
Cette application mobile éponyme permet de réconcilier deux équipes qui ont du mal à se comprendre : celle au bureau et celle sur le chantier. Elle inclut des discussions de groupe instantanées ou messagerie, la rédaction de rapports personnalisés pour rendre compte de l’avancée d’un projet, la gestion de la documentation ou encore la géolocalisation de photos.
Le BTP pas toujours pris en compte par les grandes entreprises Tech
Le WhatsApp habituel, celui de Meta, ne possède pas toutes ces fonctions, alors qu’il est assez pratique. C’est qui a motivé Marc Nègre, CPO et cofondateur de la startup, à créer Kraaft en 2020 spécialement pour le BTP, un secteur pas toujours pris en compte par les entreprises de la Tech dans le développement de leurs solutions digitales.
Une application inspirée de WhatsApp
« Le BTP est encore un secteur sous-digitalisé. Nous avons voulu construire une application simple, c’est pourquoi nous nous sommes inspirés de l’interface de WhatsApp », a expliqué Marc Nègre. Après cinq ans d’existence, le dirigeant a jugé bon qu’il était temps d’ajouter des fonctionnalités sans trop complexifier l’application.
Kraaft compte deux nouveaux investisseurs
Pour se faire, Kraaft a levé, le 21 janvier dernier, 13 millions d’euros auprès d’anciens investisseurs comme Chalfen Ventures, Stride VC et OSS Ventures, et de nouveaux tels que Dawn Capital et Brick and Mortar. Ces derniers fonds sont spécialisés respectivement dans l’accompagnement de startups à l’international et dans la construction.
C’est le deuxième tour de table de la startup
Ce tour de table est le deuxième pour Kraaft qui avait conclu une première levée de fonds de 3,2 millions d’euros en 2023. « On n’avait pas forcément besoin de lever (un nouveau financement) on a bouclé plusieurs mois rentables », souligne Mark Nègre. Mais le marché se structurait à l’international et il y avait assez de concurrence, ajoute-t-il. Pour gagner une place sur ce marché mondial des appli pour le secteur du BTP, Kraaft devait développer davantage son produit.
De nouvelles fonctionnalités annoncées par Kraaft
Avec le nouveau financement, la startup française souhaite ajouter de nouvelles fonctionnalités à celles déjà existantes, telles que la collecte des données par l’intermédiaire d’un chat, la structuration des éléments par le biais de rapports automatisés ou encore la distribution par l’extraction des données pour les adresser à un client ou un autre interlocuteur.
De l’IA bientôt dans l’application
Mais Kraaft vise en particulier le planning, un segment important pour une PME qui veut répartir ses équipes sur les chantiers. L’entreprise a également un œil sur les API pour garantir l’interconnexion avec d’autres interfaces. Enfin, elle prévoit implémenter l’IA pour la classification automatique des données de chantier et la reconnaissance de bons de livraison, entre autres possibilités.
Kraaft veut s’implanter en Allemagne et au Royaume Uni
Toutes ces nouvelles fonctionnalités doivent permettre à Kraft d’accélérer son expansion en Allemagne et au Royaume Uni. Une présence dans ce dernier pays l’aidera à gagner plus facilement les États-Unis, un marché clé du BTP. Au niveau du portefeuille clients, la jeune pousse a déjà séduit plus de 1 000 entreprises du secteur, dont Bouygues, Vinci, Ramery et Spie CityNetworks. L’appli coûte 20 euros par mois et par utilisateur, après une période d’essai gratuite.