Après une enquête publique jugée minimaliste et invraisemblable par les associations environnementales, l’aéroport Marseille-Provence a obtenu le feu des vert des autorités pour doubler, dès 2021, la surface de l’aérogare de son terminal 1. Le but : augmenter le flux de passagers et d’avions et renforcer son attraction internationale. Et cela, alors que la visibilité liée à la crise sanitaire est toujours aussi brumeuse dans le secteur aérien.
Selon le site Maritima, qui relaie l’information, le site verra fleurir « un nouveau bâtiment de 22 000 m2 entre les halls A et B; Le terminal 1 n’ayant pas été rénové depuis 30 ans et ne répondant plus aux nouvelles exigences en matière sécuritaire et sanitaire (…) Ce qui permettra de fluidifier le parcours du passager, sans développer la capacité de l’aéroport ».
Quant à la seconde phase du projet, intitulée « coeur d’aéroport », elle concernera « l’extension de l’aire de trafic et la construction d’une jetée d’embarquement pouvant accueillir des avions longs courriers. De quoi faire passer le trafic de 8 à 12 millions de voyageurs ».
De son côté, le commissaire enquêteur confirme dans son rapport que « la viabilité économique apparaît maintenue même avec des hypothèses de trafic revues en forte baisse en raison de la crise sanitaire. C’est un projet attendu et soutenu par des acteurs et des organismes représentatifs importants du secteur économique, touristique et culturel, par les communes de Marignane et de Saint-Victoret, par le Département et par la Métropole. (Au final), les avantages du projet soumis à l’enquête l’emportent, sans conteste, sur les faibles inconvénients pour l’environnement. »
Un parti pris que ne manque pas de dénoncer l’association environnementale, Alternatiba.
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